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Qui en veut au Festival de musique andalouse de Tlemcen ?

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Qui en veut au Festival de musique andalouse de Tlemcen ? Empty Qui en veut au Festival de musique andalouse de Tlemcen ?

Message  Admin Mer 4 Juin - 17:18

L'été dernier 2006, la direction de la Jeunesse et des sports se débarrasse, en dernière minute et sans aucune information ni à l'APC ni aux associations, de l'organisatiion du festival andalou dans un silence prémonitoire de mort, en application d'une lettre émanant de leur ministère. Lettre que personne n'a jamais lue ni même vue ! Suite à cet abandon, l'APC de Tlemcen et son comité des fêtes entament en retard les préparatifs et les contacts avec les associations pour l'organisation de la 27ème édition. Prévue une première fois puis reportée du 2 au 9 Juin justement pour pouvoir informer M. le Wali. Sans parler de rétention, je dirai que l'information culturelle est la dernière à avoir été transmise. L'information de l'organisation parvient donc en retard à M. le Wali dont la réaction est prompte et malheureusement négative. Le président de l'APC ne défend pas suffissamment le festival et argumente mal ou pas du tout. A sa place, j'aurai tout fait pour ne pas laisser se prendre une décision qui nuirait à tous les responsables et à la ville. La décision tombe sèche et définitive.

Nous avions aussi entamé au cours de l'été 2005 après le festival, des soirées familiales, pour le week-end mercredi et jeudi. Initiative personnelle bien appréciée par la population et pour dire «qu'elles étaient entre de bonnes mains» on présentait dans la même soirée une partie andalouse, une partie folklore, dans le but de faire entendre puis faire apprécier la musique de «l'autre». En effet, certains citadins n'avaient jamais écouté de folklore, d'autres ruraux n'avaient jamais fait l'effort d'écouter de l'andalou jugé trop lent. En fin de compte, les deux parties trouvèrent que la musique de «l'autre» avait son charme, son rythme, sa beauté... Chacun en acceptant l'art de l'autre, l'acceptait en personne et chaucun s'est fait sienne la diversité culturelle algérienne. Ce fut pour nous les organisateurs, une fierté d'avoir réussi ce coup de maître.

Suite à la suppression du festival, les soirées familiales aussi en prennent un coup et perdent le niveau, la constance, la variété et le sérieux de préparation et mettent du temps à se réinstaller dans une forme plus appauvrie. La suspicion s'installe dans la durée.

A l'approche de l'été 2007, je remue ciel et terre pour obtenir des promesses que le festival andalou sera cette année organisé. Effectivement, tout le monde, à un certain niveau, est d'accord pour se rattraper et même pour faire mieux (Festival international, plus de finances...) tout en laissant le temps passer.

Personne ne disait non mais, il n'y avait pas de oui officiel !

Les associations locales andalouses, à travers un rapport collectif fort apprécié, réclament le maintien du festival national de la musique andalouse, rapport envoyé à plusieurs ministères ainsi qu'à Monsieur le Wali. Les journaux relèvent le vide culturel ainsi que les protestations fermes de la population et son attachement à l'un des plus anciens festivals d'Algérie.

Festival organisé depuis 1974 et qui a fait des petits et des grands tout au long de son chemin dans les endroits les plus reculés de l'Algérie. Festival qui a permis la préservation d'un patrimoine séculaire riche et prestigieux. Festival qui a été le tremplin pour quantités d'artistes aujourd'hui renommés et une carte de visite pour les petites et les grandes associations nationales et internationales.

Le festival, au cours des années, s'est installé dans différents lieux à Tlemcen, pour finir dans sa dernière édition, dans l'un des plus beaux sites fièrement et bellement aménagés par l'APC de Tlemcen sous la houlette de M. Le wali que nous avions plusieurs fois remercié pour cette réalisation.

Justement, cette dernière édition en juin 2005, le festival a été inauguré par une personne très chère à notre coeur son Excellence le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika qui nous fit l'honneur même d'assister à la première soirée. Pour les Tlemceniens c'était historique.

Tout le monde se mit à penser que le festival allait prendre un nouvel élan et une taille internationale du fait de la présence de notre président de la République et que ayant bénéficié de toutes les attentions des plus hautes autorités nationales cela se traduirait pour les responsables locaux par une obligation d'accorder plus d'importance au domaine culturel dans une localité dont le patrimoine n'est plus à présenter (sauf peut-être pour l'émission El-Kaada de Canal Algérie qui continue de l'ignorer).

Malheureusement en juin 2006, une année après, tout cela a été balayé par une décision locale du premier responsable de la ville de remettre à plus tard la 27ème édition pensant avoir été touché dans ses prérogatives administratives.

En 2006 donc pas de festival andalou, en 2007 tentatives multiples de protestations pour réinstaller le festival. En mai 2007, par une gymnastique «diplomatique» je réussis à rajouter à l'ordre du jour de l'Assemblée populaire communale de Tlemcen «Le festival andalou» et je prends acte officiellement devant tous les élus, de l'ordre du premier citoyen de la ville c'est-à-dire du P/APC lui même de commencer à préparer le festival. Le courrier est rapidement transmis, une réunion spéciale est prévue en fin du mois de mai.

Hélas, la joie est de courte durée. La réunion est reportée et le silence total s'installe. Retour à la case départ ou plutôt à la case arrêt.

Je me dois de souligner ici l'heureuse surprise annoncée par l'institutionnalisation du festival du Haouzi, par Madame la ministre de la Cultre, localisé à Tlemcen. Manifestation qui vient mettre du baume au coeur. On ne refuse pas un cadeau avec son financement en plus. (D'autres domaines attendent leur tour, la salle de cinéma détruite par un attentat terroriste depuis les années 90). Là, je voudrai user de mon droit de réponse et relever quelques contradictions, non pas pour polémiquer avec mon ami Hakim Miloud mais quelques précisions sont nécessaires. Pendant des années, ce festival a été organisé soit par le ministère de la Jeunesse et des sports soit par l'APC, est-ce à dire que pendant toutes ces années, de gloire, le festival, n'était pas entre de bonnes mains ? Ou le cru de ce mandat est-il déplorable ? De mon avis et de celui de beaucoup de gens c'est OUI !

«Celui qui paye est le patron». Mise en pratique cete année par la direction de la Culture qui assure seule l'organisation, donne que : le commissaire du festival est le directeur lui-même, et c'est de bonne guerre. Il faut juste l'admettre pour les autres.

En prétendant que le festival n'était plus entre les mains des gens de l'andalou, je pense qu'il voulait dire que l'acte andalou, la préservation du répertoire andalou, la réflexion sur le patrimoine andalou et ses dérivés se doit d'être entre les gens de l'andalou d'abord, en collaboration avec les personnes intéressées et compétentes. Quand à l'organisation de telles manifestations, elles ne peuvent se faire que par les gens du domaine, non de la musique, mais de gens du métier d'organisateur et disposant de moyens. Au niveau de l'APC cela ne manque pas. Le problème est ailleurs.

Pour ma part, je dirai qu'à Tlemcen, du plus jeune au plus vieux, nous sommes tous des gens de l'andalou pour avoir tous été baignés et imprégnés de la musique andalouse classique, du Haouzi, ainsi que le Tahwouif féminin sans oublier les autres formes d'expressions artistiques. D'un autre côté je le remercie pour son appui dans la défense du festival de la musique andalouse, qui ne sera jamais remplacé par le festival du Haouzi. Je dirai pour conclure ce chapitre que le festival Haouzi est un acquis et que le festival de la musique andalouse est un patrimoine que nous devons tous défendre.

Malgré la bonne volonté de certains élus, malgré les protestations des associations et de la population, malgré plusieurs articles de journaux, la machine n'arrive pas à se dégripper et pour la 2ème année consécutive, le festival de la musique andalouse semble être condamné hélas !

Tlemcen, lourdement pénalisée sur le plan culturel entre autres, mérite-t-elle cette sanction ? Si des personnes ont mal fait leur travail ou mal compris leur rôle, faut-il pour autant punir la population dont c'était l'occasion de sortir de chez eux ? Tout cela que cache-t-il ?

- Une manifestation de plusieurs années bloquée par une décision hâtive et négative qui s'étale pour la 2ème année. Quelle raison pousse-t-elle à ce blocage ?

- Une manifestation culturelle qui a fait les beaux jours de plusieurs associations de plusieurs villes en plusieurs endroits de l'Algérie, rayée de l'existence malgré les nombreuses protestations tous azimuts. Rien n'y fait et la décision reste plantée envers et contre tous. Comment faut-il alors protester ?

L'espoir permis par l'inauguration de la 26ème édition, en juin 2005 par M. le Président de la République, tournerait-il vers l'immolation du festival ? Les associations, les artistes de tous bords et les populations à travers tout le pays y voyaient un geste très fort pour la culture, un intérêt très apprécié pour les composantes et les valeurs de la personnalité algérienne de la part de notre illustre président. Monsieur le Président, laisseriez-vous votre geste être détourné de son message premier ?

Monsieur le Président, laisseriez-vous votre soutien à la culture être dévoyé par des susceptibilités d'atteinte aux prérogatives de responsables administratifs ? (prérogatives d'ailleurs mal comprises). Monsieur le Président, laisseriez-vous votre inauguration et votre présence à la 26ème édition du festival de la musique andalouse de Tlemcen et les différents espoirs que cela a permis, laisseriez-vous ceci devenir une veillée mortuaire de la dernière édition ?

Permettriez-vous qu'après votre inauguration il n'y ait plus de festival de la musique Andalouse à Tlemcen ?
QO

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